Le maté, une boisson d’Histoire et de Traditions
e « yerba maté » ou « maté » est une boisson populaire d’Amérique du Sud. Cette boisson est préparée à partir des feuilles de la plante Yerba Maté (Ilex paraguariensis), un arbuste de la famille du houx que l’on trouve entre l’Argentine, le Paraguay, l’Uruguay et le Brésil, les pays grands consommateurs de Maté.
Le maté se prépare en faisant infuser les feuilles de maté dans une calebasse et se boit à l’aide d’une paille filtrante appelée la bombilla. Sa grande particularité : on peut l’infuser jusqu’à 10 fois dans une journée pour une même préparation ! Énergisante, elle améliore la concentration et la vigilance, possède des propriétés antioxydantes et coupe-faim, et apporterait même la bonne humeur !
Le maté est issu de la culture du peuple amérindien Guarani, en Amérique du Sud. Pour les Guaranis, le maté était sacré : considéré comme un élément nutritionnel et médicinal indispensable dans la vie de tous les jours, aidant à lutter contre la fatigue et à résister à la rudesse du climat, l’arbuste à maté était vénéré et protégé. Un vrai rituel entourait le yerba maté et sa consommation : cérémonies, offrandes… le maté était considéré comme un cadeau des dieux. Dès cette époque, les feuilles étaient mâchées ou infusées dans une calebasse.
Le maté s’ouvre au reste du monde au XVIème siècle par le biais des Jésuites (on l’appelle d’ailleurs aussi le « thé des Jésuites ») et est adopté par les Espagnols dès le XVIIème siècle, séduits par les propriétés avant tout énergisantes de la boisson.
Un peu de vocabulaire…
▪ La yerba : c’est l’herbe composée de feuilles, poudre et tiges venant de la plante yerba maté.
▪ Le maté : ce mot fait référence à la calebasse dans laquelle la yerba est infusée, même si aujourd’hui le nom maté est utilisé pour désigner la boisson.
▪ La bombilla : c’est la paille munie d’un filtre pointu, souvent en métal.
